lundi, juin 20, 2005

 

Réduction du taux de conversion = réduction des rentes

NOUVELLE REDUCTION DU TAUX DE CONVERSION DE LA RENTE DU 2ème PILIER
Prévoyance : Une commission fédérale d'experts a conclu que ce taux était encore trop élevé
Le parlement a décidé l'année passée, dans le cadre de la 1er révision de la loi sur la prévoyance professionnelle (LPP), de réduire progressivement le taux de conversion du 2ème pilier de 7,2% à 6,8% à partir du 1er janvier 2005. Cette réduction s'effectuera sur une période transitoire de dix ans, soit jusqu'en 2014. Cela a pour conséquence qu'un capital de CHF 100'000 .- à l'âge de 65 ans ne permettra de toucher qu'une rente annuelle de CHF 6'800.- en lieu et place de CHF 7'200.-. Dès le début de cette année déjà, le taux de conversion d'un homme de 65 ans n'est que de 7,15%. Pour les femmes, la réduction ne devient effective que pour celle nées en 1943 ou celles plus jeunes. Cette règle transitoire découle de l'augmentation de l'âge de la retraite pour les femmes.
6,8 % ENCORE TROP OPTIMISTE
Déjà à l'époque de la 1er révision de la LPP, certains experts avaient mis en doute le fait que cette réduction suffise à compenser l'augmentation de l'espérance de vie des retraité(e)s ainsi que l'évolution peu favorable des marchés. C'est d'ailleurs à cette même conclusion qu'était parvenue, quelques semaines auparavant, la Commission fédérale pour la prévoyance professionnelle. Cette Commission est arrivée à ce résultat non pas en raison de l'augmentation de l'espérance de vie, puisque cette dernière était déjà pris en compte par la réduction du taux de conversion, mais à cause des attentes en matière de rendement qui leur paraissaient trop optimistes. Dans le cas où le capital de couverture d'un rentier produit durablement un rendement moins élevé que celui pris en compte dans la détermination du taux de conversion, les calculs des caisses de pension se révèlent faux. Un taux de conversion de 6,8%, tel que celui décidé dans le cadre de la 1er révision de la LPP, suppose un rendement annuel moyen de l'ordre de 4,5% sur les capitaux de prévoyance. Ceci n'est pas réaliste sur le long terme aux yeux de la Commission fédérale. ( actuellement le rendement annuel moyen des marchés est de 3,25% !! )
REDUCTION SUPPLEMENTAIRE DEJÀ AVANT 2010
La Commission recommande donc d'ajuster une nouvelle fois le taux de conversion, mais sans attendre 2015 comme cela était prévu. Elle estime qu'une correction est déjà necessaire avant 2010. Elle propose un taux de conversion plus réaliste sur le long terme entre 6 et 6,4%. Ces variantes reposent sur une attente de rendement entre 3,35 et 4%. La prise de position de la Commission fédérale sur la prévoyance professionnelle sert de base de discussion pour un projet de loi qui devrait déjà être mis en consultation cette année. C'est seulement l'année prochaine que l'on saura si cela débouchera effectivement sur une réduction plus forte du taux de conversion. La question reste encore ouverte quand à savoir si cette éventuelle nouvelle baisse du taux de conversion pourrait être partiellement compensée par une augmentation des cotisations d'épargne.
RECOMMANDATIONS
Les générations actuelles doivent compter avec une forte réduction du taux de conversion et donc de leur future rente de vieillesse de la caisse de pension. Ils pourront ainsi éviter de devoir ajuster leurs dépenses au dernier moment en se serrant davantage la ceinture. Idéalement, un processus d'épargne doit être mis en place dès que possible afin d'être en mesure de compenser le manque à gagner au niveau de la rente vieillesse future. Le 3ème pilier étant là pour justement compenser ce manque à gagner, adressez-vous à un spécialiste en prévoyance qui lui saura vous informer et vous guider vers la solution la mieux adaptée à votre situation.
Le Temps du 13.06.05 Roland Bron Directeur VermögensZentrum Lausanne

mardi, juin 07, 2005

 

Indice du marche des actions de 1914 a nos jours Posted by Hello

 

Face aux effets pervers de la LPP, mieux vaut privilégier le 3ème pilier

PRIVILEGIER LE 3ème PILIER ?


Le retournement des marchés des actions entre 1998 et 2001 a provoqué de fortes pertes en fortune et une chute brutale des perfomances du long terme auprès d'une forte majorité de caisses de prévoyance et de fondation du 2e pilier. Cela est dû à des politiques de placements pro-cycliques et passives, autant qu'à l'absence de compétences internes pour anticiper ou gérer un environnement de marchés négatif.

Ces pertes ont alerté le public et les autorités des dysfonctionnements de la LPP/OPP2. De plus, le passage progressif de la primauté des prestations à celle des contributions,surtout par les caisses publiques, transfère les risques de l'inflation et du rendement sur tous les assurés. Un pan important de la LPP, qui pouvait en justfier l'obligation depuis 1985 au titre de prestation sociale, aura vécu.

Si l'AVS n'échappe pas aux effets de la démographie (vieillissement et dénatalité) et des cycles économiques et financiers (volatilité ou incertitude des rendements dans le court terme), son but de solidarité et la garantie d'une rente de minimum vital lui confèrent un statut qui justifie son caractère obligatoire. Son principe restera acquis. Aussi, la ponction du pouvoir d'achat que représente les contributions au 1er pilier est faible comparée à celle subie pour le 2e pilier, qui diminue fortement la capacité de consommer et d'investir.

La situation actuelle du 2e pilier illustre que l'obligation de s'y assurer produit les mêmes effets pervers que ceux observés dans le système de santé. Elle entraîne la même absence de réelle concurrence qui n'encourage les prestataires ni à l'éfficacité ni à la performance. Il en résulte, là aussi, des hausses des primes et baisses des prestations, mais plus forte érosion de la confiance et un impact bien plus négatif sur l'économie.

Le libre marché et la concurence ne peuvent fonctionner que si le client peut" voter avec ses pieds" . L'assuré du 2e pilier devrait pouvoir changer de prestataire et avoir le droit de renoncer à cette assurance, si elle devait ne pas donner satisfaction ou ne pas correspondre à ses choix de vie.

Au vu des faiblesses structurelles et des perspectives incertaines du 2e pilier, la construction d'un plan de prévoyance personnel s'impose. Le 3e pilier devra être privilégié à l'avenir! Les risques de l'économie et des marchés existent également pour un plan de retraite personnel, mais ils peuvent être gérés activement et selon des objectifs individualisés. De plus, il offre le libre choix du prestataire et des économies d'impôts, les apports étant défiscalisés avec des plafonds intéressants.

Afin de constituer un capital de retraite, des contributions à un plan personnel permettent de bénéficer au mieux du cumul des intérêts composés dans la durée. C'est la stratégie de base pour toute constitution de capital. Elle peut être optimisée pas le cumul de dividendes et plus values en actions.

Les risques d'un 3e pilier seront d'autant plus limités s'il est constitué par des contributions régulières fixes (mensuels, annuels...). Le même montant achètera moins de parts de papiers valeurs quand ils sont surévalués. Le "prix moyen" des placements dans la durée sera lissé, augmentant le rendement et la performance du plan.

De plus, de telles contributions régulières fixes répondent à une autre condition importante dans la réussite optimal des placements financiers : celle de la maîtrise"comportementale", ce qui n'est pas le cas dans le 2ème pilier !! On évitera ainsi à coup sûr les pertes sévères causées par des achats massifs en phases spéculatives et des ventes précipitées ou forcées en phases de panique, soit par décision propre ou par celle d'une institution.

La vue de l'indice Dow Jones reproduit ci-dessus illustre l'avantage d'un plan de contributions régulières fixes par son effet de lissage. Mais aussi l'importance qu'il faut attacher à les placer le plus tôt possible, afin d'en limiter les apports et les risques, tout en amplifiant la performance.

En effet, une personne qui placerait une contribution annuelle fixe en sept fois entre la 19e et la 26e année de sa vie constituerait à 65 ans un capital supérieur à celui d'une personne plaçant une contribution annuelle identique, mais en 40 fois entre la 26e et la 65e année de sa vie. Surtout, le premier plan produit une performance six fois plus élevées sur les apports. Cet exemple souligne en outre que la ponction du pouvoir d'achat durant toute la vie active de l'assuré est l'autre aberrance de fond de la LPP.

Les marchés, tout particulièrement celui des actions, reflètent les phases structurelles et conjoncturelles d'expansion ou de contraction de l'économie. Ils répondent aux cycles économiques par des cycles ou tendances correspondants, dits séculaires et primaires.

Une approche cyclique et historique, permet d'anticiper en temps utile les phases de risques accrus et de bénéficier plus largement des reprises qui suivent les périodes de contraction.
Pour le dire avec une citation attribuée à Mark Twain : " L'histoire ne se répète pas, mais elle rime àcoup sûr ".
Aldo Schorno Conseiller gérant indépendant Genève / Le Temps edit. du 7.06.05

Le graphique ci-dessus éclaire ce constat par l'indice Dow jones pour le XXe siècle (1914 à nos jours) :
Une période de contradiction structurelle et un retour de l'inflation sont bien en force dans l'économie globalisée ( 4 ). Les marchés sont à mi-parcours d'un cycle séculaire de contraction pour les actions traditionnelles et les obligations. Ces deux classes d'actifs offrent actuellement de belles opportunités pour l'épargne-prévoyance à moyen et long terme.

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